Deux soirées bondées,
six heures d'une rétrospective ample et généreuse,
les prestations du chanteur Yves Matrat à Viricelles
nous rassurent sur l'ancien leader fondateur du groupe "Factory".
Matrat existe bien sur une scène où il est trop rare.
Qui l'a vu sait qu'il est un des géants.
Yves Matrat est un insatiable gourmand. De tout
sans doute ; de la scène, c'est sûr. Qui ne lui est pas souvent
offerte, et c'est regrettable. Là, il y donne certes le meilleur de
lui ! Et c'est vraiment tout lui ça.
Le chanteur de "Jette un sort" et de "Petit Pablo" devait
faire, à l'invitation de l'association Vibrevan'z, une simple soirée
à Viricelles. Il en a donné deuix, à guichets fermés.
Deux soirées, six heures de scène et tout Matrat, ou peu s'en
faut. "Ipso facto" avec "Factory", dont il fut le charismatique
leader, en s'adjoignant pour l'occasion le guitariste "Puce" Saïbi,
un de ses fidèles compagnons des années rock
et le pianiste Stéphane Vettraino, relayés le lendemain par
Stanislas Pierrel et Rémy Goutin.
Même orphelins de ce groupe mythique, les textes de Matrat gardent une
puissance d'évocation incroyable tant il
est vrai que les textes tiennent particulièrement la route. Légende
et inventaire aussi par son uvre solo, ses compos récentes, ses
chansons latinos, par Brel et Ferré côtoyés. Ce fut, sinon
l'intégrale, au moins la large anthologie d'un artiste de tous points
prodigieux.
Matrat est un nègre blanc qui converse en chantant. Il trimbale son
âme nomade sur une scène qu'il habite pleinement, qu'il meuble
de son chant inspiré et majestueux, qu'il agite de ses amples gestes.
C'est un corps qui vibre, une voix scandée,
ivre de passion, dans une tonalité forte, pleinement maîtrisée.
C'est à lui seul une chanson vivante, inventive, passionnante, prospective,
sauvage et libre. Comme un indomptable fauve. Qui matera Matrat n'est pas
encore né. Pour en avoir payé le prix, le chanteur au visage
buriné est devenu l'expression même d'une liberté en tous
points enivrante. Donnez-lui une scène dans la métropole ligérienne
: Matrat y mettra le feu !
Michel Kemper - La Tribune le 6 mars 2002
YVES
MATRAT
D'argile et de sang
Le rocker de Givors
Matrat tient Chorus en haleine
!
Yves Matrat,
auteur, compositeur, interprète
Michel Kemper (La Tribune)
• Jean-Pierre Maillet écrit sur son blog suite à sa présence lors du concert à Givors (04.2014).
Oratorio :
"Vous êtes
tous des Dieux !"
Stéphane Vettraino,
compositeur
Le projet
Thierry Messirel (Le
Progrès)
Michel Durand (Revue Confluence)
"Bansbannières
au Palais"
"L'école
des fables"
J.L. (Le progrès)
FACTORY
Factory : Jean-Patrick
Manchette)
Factory
: "Cache
ta joie"
J.-J. Jacques Lerand
Jacques Lombard (Libération
Enregistrement de "Cache
ta joie"
(Public)