A
L'ÉCOLE DES FABLES : EN TOUS POINTS EXCEPTIONNEL !
La Légende veut que le concert
le plus populeux de lannée, le plus populaire aussi, soyez-en
sûr, fut celui-ci, orchestré par le rockeur Yves Matrat. Sans
star mais avec mille loupiotes qui scintillent au Firmament.
Ils sen étaient tous venus comme on va à kermesse,
à fête scolaire de fin dannée. Sauf que cétait
au Firmament et quil était difficile de se garer. Que la foule
enflait à vue dil. Comme si lon pressentait le pas
vu, le pas pris, lunique, lévénement, le vrai.
Ils étaient mille et plus pour applaudir deux cents artistes en scène
: des bouts dchou hauts comme ça, et pis des grands. Et un autre
grand encore, un géant : un rockeur de cur qui a ravi celui des
mômes. Cest dire si ça battait fort.
Cent quatre-vingt gosses qui vont, qui viennent, qui prennent place pour chanter.
Sans chahut, sans confusion. Réglé au quart de poil. Cest
pas dla mise en scène, cest de la mise en espace et du
travail. Cest déjà bravo.
Une scène dressée comme pour un concert rock, belle comme un
plateau télé, avec de grands éléments suspendus
(tiens, un crayon là-haut ; ici, un tableau, une ardoise ; là,
une paire de ciseaux...), avec des tas dinstruments, des retours, des
praticables... cest dun look !
Jai trouvé leau si belle...
A la claire fontaine / Men allant promener / Jai trouvé
leau si belle / Que je my suis baigné / Ma belle / Que
je my suis baigné....Matrat est Matrat qui sen est
allé cherché dans sa caisse à outils de belles chansons.
Celle-là est un reggae quil trimballe de scènes en scènes,
depuis longtemps, depuis Factory. Cest, ivresse vraie, de leau
pure quon va boire ici. Ici, La Fontaine est revisité : les élèves
en ont tiré dautres paroles, à leur portée, pas
forcément autres morales, sinon réactualisées. On
a toujours besoin dun plus petit que soi / Avec cette chanson-là,
on vous le montrera : là cest le CE1 de Waldeck-Rousseau
qui chante ce quil a lui-même écrit, à partir du
Jean, ce mec mort il y a trois-cent neuf ans (léternité,
quoi !), un type qui cause des animaux pour mieux parler des gens, dans une
grande soif de morale, déthique, de tolérance, de savoir-vivre
ensemble.
Nous voilà grands, on veut rester petits...
Petits nous sommes / Fiers dêtre grands / Nous voilà
grands / on veut rester petits.... Il est des moments rares, dune
grâce, dune énergie remarquables. La fièvre coutumière
de Matrat est contagion. Quand deux cents acteurs vous donnent tel bonheur,
si agréable tournis, vous posez pas la question de savoir si le projet
est réussi ou non.
A ces gosses, on vient dapprendre lémotion, une matière
pas vraiment enseignée. Lémotion, le don de soi, le partage...
Toute la pédagogie du monde est là. Certains, dans la salle,
nont pu retenir des éloges à haute voix; Exceptionnel
!
a-t-on entendu. Si le terme peut encore sembler faible, il en existe pas dautres.
On sen contentera.
YVES
MATRAT
D'argile et de sang
Le rocker de Givors
Matrat tient Chorus en haleine
!
Yves Matrat,
auteur, compositeur, interprète
Michel Kemper (La
Tribune)
• Jean-Pierre Maillet écrit sur son blog suite à sa présence lors du concert à Givors (04.2014).
Oratorio :
"Vous êtes
tous des Dieux !"
Stéphane Vettraino,
compositeur
Le projet
Thierry Messirel (Le
Progrès)
Michel Durand (Revue Confluence)
"Bansbannières
au Palais"
"L'école des fables"
J.L. (Le progrès)
FACTORY
Factory : Jean-Patrick
Manchette)
Factory
: "Cache
ta joie"
J.-J. Jacques Lerand
Jacques Lombard (Libération
Enregistrement de "Cache
ta joie"
(Public)