Nouvel album enregistré du
1er au 31 juillet 1979 dans les studios Pathé à Boulogne.
Tout près, c'est Paris comme une fantastique surprise sous les lumières
de l'été, c'est aussi Billancourt et l'Ile Seguin comme un paquebot
monstrueux et métallurgique, c'est encore le Bois et ses tribus de
travestis comme des moineaux sous les feuilles.
Pour les musiciens de Factory, la journée commence l'après-midi.
Le studio est un blockhaus ; le jour y est exclu ; c'est aussi bien comme
ça ! J'en prends plein les yeux quand Laurent Thibault, qui produit
ce disque, met en marche de vraies forteresses électroniques. Laurent
s'assoit aux commandes de ce navire interstellaire ; j'en prends plein les
oreilles : la musique, le morceau travaillé la veille, envahit la cabine
comme un coup de force dans le silence.Ca tourne ! Avec le désir de
jouer, la volonté d'y arriver, la patience pour donner et atteindre
le meilleur de soi-même. Il y a quelque chose de la vie et du monde
qui se recrée sous la carcasse du studio. La vie, c'est celle d'un
morceau qui va naître "dans la joie et la douleur" comme dit
Laurent ; il y a de l'accouchement de l'air ! Le monde ? c'est quelque part
celui des gitans, des hiboux sur la branche. La visite au "frigo",
la pratique du whisky, les "jattes" d'une cigarette deviennent des
rites reproduits mille fois chaque jour : ce pourrait être un matin
comme les autres, on casse la croûte de huit heures. En fait, on n'était
jamais loin des choses : à boire un verre avec Julot, le gardien du
studio, qui vous raconte sa dernière crise d'épilepsie, à
faire des photos avec Mick Jagger qui enregistre au palier d'à côté
en compagnie des Stones, que les membres de Factory appellent "les cousins".
C'est vrai. J'ai senti une drôle de parenté dans le nomadisme
nocturne de ces deux bandes, curieusement rapprochées dans un même
espace. Quand Laurent Thibault éteint les feux, il est déjà
trois heures du lendemain. La journée se finira un peu plus tard, dans
une chambre d'hôtel du Champ de Mars, aux premières couleurs
de l'aube, après que les musiciens aient parlé du travail accompli,
des "galères" évitées, des trouvailles de l'imagination,
autour d'un autre verre d'alcool, d'une nouvelle cigarette qui tourne comme
le regard d'une fille.
Yves Matrat (Public Nov. 1979)
Enregistrement
de
"Cache ta joie"
aux Studios
Pathé Marconi EMI
à Boulogne...
YVES
MATRAT
D'argile et de sang
Le rocker de Givors
Matrat tient Chorus en haleine
!
Yves Matrat,
auteur, compositeur, interprète
Michel Kemper (La
Tribune)
• Jean-Pierre Maillet écrit sur son blog suite à sa présence lors du concert à Givors (04.2014).
Oratorio :
"Vous êtes
tous des Dieux !"
Stéphane Vettraino,
compositeur
Le projet
Thierry Messirel (Le
Progrès)
Michel Durand (Revue Confluence)
"Bansbannières
au Palais"
"L'école
des fables"
J.L. (Le progrès)
FACTORY
Factory : Jean-Patrick
Manchette)
Factory
: "Cache
ta joie"
J.-J. Jacques Lerand
Jacques Lombard (Libération
Enregistrement de "Cache
ta joie"
(Public)